lundi 27 mars 2017

L'évolution des erreurs






Quand j’étais jeune... environ 13 ans, je pense... passait à la télé, une émission de vulgarisation scientifique, qui m’a beaucoup marquée.
Ca passait le samedi tard dans la soirée, bien sûr, comme tout ce qui était intéressant. Du coup, je tenait rarement jusqu’à la fin et m’endormais. Ca me frustrait gravement parce que j’adorais cette émission.
Si je donne ces détails, c’est que vraiment, cette émission fut importante pour moi parce que j’ai très peu de souvenirs de mon enfance et de mon adolescence. Hors je me souviens très bien (je m’y vois) de ces soirée où je luttais contre le sommeil pour les suivre.
Et ça montre surtout que j’étais déjà curieuse de certaines choses, même très jeune.

Il s’agit de Cosmos, de Carl Sagan. (Je l’ai enfin retrouvé sur internet sur une playlist sur Dailymotion)
Dans le 2ème épisode que je viens de re-visionner, il dit que l’évolution des espèces ne fut possible que grâce à deux choses : la mort et le temps.

Effectivement, à partir du moment où est apparu le sexe, donc la possibilité d’unir deux ADN différents pour créer un troisième individu, la nature à eu la possibilité de créer du « nouveau » bien plus facilement. Avant, il fallait des siècles pour voir une modification infimes apparaître dans les assemblement des molécules. Là, il suffisait d’une génération pour qu’une mutation intervienne. Mais pour ça, il fallait que les « parents » meurent pour laisser la place aux générations suivante. Sans mort, pas d’évolution. Les mêmes individus resteraient ad vitam aeternam ! Et sans le temps qui passe... même chose !

Mais ce qui m’est apparu en pensant à ça... c’est surtout que l’évolution repose sur l’erreur.
Selon la théorie de l’évolution de Darwin et Wallace, toute forme d’évolution (des espèces, dans ce cas) reposent sur des mutations (dues au hasard) qui sont validées pour leur utilité ou qui disparaissent parce que n’apportant rien à la survie de l’espèce (c’est la sélection naturelle).
Et cette notion d’ « essais-erreurs » m’a sauté au visage. Parce que du coup, j’ai repensé à toute l’évolution. Je sais qu’aujourd’hui, on ignore bien plus de choses qu’on n’en sait, sur l’univers. Mais il me semble que depuis le départ (le big bang, pour la plupart des scientifiques), l’évolution qui mène jusqu’à nous... ne repose que sur des milliards d’erreurs et quelques réussites. Avec le temps (15 milliards, d’après ce qu’on dit), tout cela a mené à l’homme. Celui qui se prend sans doute pour ce qu’il n’est pas... mais c’est un autre débat.

Et quand on y pense, cet amas hasardeux d’atomes qui mènent à une « conscience de soi », c’est quand même pas rien (ce qui ne veut pas dire que c’est « tout »)... ça fout un peu le vertige !

Et même dans l’évolution d’un individu, on retrouve cette évolution par l’essai-erreur.
Je crois qu’il n’y a finalement qu’une façon d’apprendre : commettre le plus d’erreurs possible.
On ne peut pas savoir ce qui nous convient... parce que nous ne somment pas devin. Du coup, il faut essayer. Comment se connaitre sans essayer ? Et comment essayer sans commettre d’erreur ?
Je crois aujourd’hui, que la vie, c’est essayer... et commettre des erreurs pour « se trouver ».


2 commentaires:

  1. Je partage tout à fait ce point de vue.
    Un expert, « c’est une personne qui a commis toutes les erreurs possibles dans un domaine très étroit » disait Niels Bohr.
    Sans erreurs on n'apprend jamais rien....
    (j'ai récemment développé ce thème chez moi)

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  2. Oui, j'ai vu. :-)
    J'aime beaucoup cette citation...

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