Je me souviens très nettement le jour de la gratiféria…
j’étais joyeuse quand je l’ai retrouvé. Je me suis précipitée dans ses bras et
je lui ai dit que je l’aimais. Je ne sais pas trop comment ni pourquoi, je lui
ai même dit quelque chose qui ne me ressemble pas : je t’aime… pour
toujours…
Depuis, il m’a quittée une première fois. Mais comme
il a fauté avec moi pendant leur relation, elle ne lui a plus fait confiance et
ils ont finis par se quitter. On a repris notre relation. Et il m’a quitté pour
une 2ème femme. Mais il l’a quittée. Et on a repris notre relation.
Et on même former un trio avec la 1ère femme pour qui il m’a
quittée.
Et puis on s’est encore quitté parce que… je ne sais pas
en fait. Mais je pense que la 3ème femme était déjà là. Et
aujourd’hui, ils filent ce qui semblerait, le parfait amour. Mais je n’ai qu’un
son de cloche… que je crois pourtant.
En 7 mois, je ne l’ai vu qu’une brève fois à son travail.
Et j’ai constaté que j’étais toujours sensible à son charme et qu’il m’était
désagréable de lui faire la bise (puisque c’était la première fois depuis des
mois, voire de toujours).
Je me suis sentie plombée après cette visite.
Il m’a dit par texto que je devais penser à reprendre mes
affaires chez lui pour laisser de la place à cette nouvelle femme.
J’y suis allée hier.
Je ne savais pas si j’y verrai sa dulcinée et comment je
vivrais ma visite.
Elle n'était pas là.
Je suis non seulement encore sous le charme… mais j’ai eu
l’impression de comprendre pourquoi je ne voulais pas d’homme dans ma vie
depuis notre rupture.
Je crois que je perdu quelque chose en le perdant, lui.
(Avec le recul, je pense que j'ai perdu une partie de ce "quelque chose" à chacune de mes ruptures)
(Avec le recul, je pense que j'ai perdu une partie de ce "quelque chose" à chacune de mes ruptures)
Ce qui m’est venu à l’esprit sur le chemin du retour,
alors que je pleurais (ce qui ne m’arrive plus depuis longtemps), c’est qu’un
morceau de moi est resté avec lui.
Alors que les hommes m’énervent ou m’écœurent dès qu’il
s’agit de relation intime, amoureuse ou sexuelle… j’ai juste envie d’être avec
lui, comme je le suis quand on est « ensemble ».
Je me suis même mise à penser que peut-être cette nouvelle
compagne ne durerait pas plus longtemps que les autres… et que peut-être, je
pourrai le retrouver un jour.
Je trouve ça stupide.
Je sais que nous avons vécu des passages où les choses se
dégradent… et où je vis nos ruptures comme un soulagement. Je sais que parfois,
notre relation se vidait de son sens.
Et pourtant aujourd’hui… je vois mon attachement pour lui
perdurer comme une évidence.
Je me dis que ça ne passera surement que quand je
tomberai amoureuse d’un autre. Mais mon dégoût des hommes ne semble que se
renforcer… ce qui ne simplifie pas les choses.
Pendant mon parcours en voiture pour rentrer… j’ai vu ma
vie se vider du peu de sens qui lui restait.
Depuis quelques temps, alors que je me sens bien… je ne
peux que constater (mais je crois que ce n’est pas nouveau et que c’est
cyclique) que ma vie me semble dénuée de sens et même de réalité.
Je regarde ce qui m’entoure, je me vois… mais tout ça me
parait vide et irréel.
J’aimerais parler de tout ça à quelqu’un. Vider mon sac.
Et exprimer ma tristesse à quelqu’un. Peut-être dans un espoir vain d’être
consolée.
Mais j’ai peur qu’on ne le critique lui, ou qu’on ne dise
rien. D’ailleurs je sais bien qu’en parler n’aidera en rien.
Alors j’écris.
Mais je me demande si le simple fait d’y penser n’est pas
qu’une rumination stérile. Et me remettre à pleurer n’aidera sans doute pas.
Mais j’en sais rien en fait.
C’est vrai qu’il faut *exprimer* pour ne pas *imprimer*.
Tout ça n’est peut-être qu’un processus de deuil que je
dois vivre pour me sortir de cette relation… Auquel cas, mon travail ne doit
être que l’acceptation de ce qui est.