mercredi 29 mars 2017

Basculement



Cette façon de passer de l'humeur la plus sombre à la plus lumineuse, ne cessera sans doute jamais de me prendre au dépourvu !

C'est quand je me dis que je ne peux plus rien pour moi et que je devrais échapper à cette vie qui ne ressemble à rien... c'est quand je me sens dans une désespérance de plus en plus enlisante... que mon cerveau bascule.

Le plus souvent ça se passe tellement vite, que j'en reste sidérée.

Hier et aujourd'hui, je me suis levée facilement parce que j'étais motivée par mes lectures, mes recherches et mon écriture. Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti le plaisir d'exister ... pour penser.

J'avais peut-être trop oublié "la nourriture spirituelle"... ou même "intellectuelle".
Il faut dire que je n'ai personne avec qui discuter vraiment. Je n'aime pas trop les discussion superficielles... sauf si c'est un échange rapide avec des inconnus.

Au dernier atelier 🔘, L🔘 a fait cette réflexion, comme si elle se parlait à elle-même, en pensant à moi, que l'âme aussi avait besoin de nourriture...

Elle m'avait parlé du livre qu'elle était en train de lire : « l'évangélisation des profondeur » (Simone Pacot). Et je l'ai commandé tout de suite ! Je le lis lentement en pensant à l'application des mots dans mon monde.
Dès que je l'ai commencé, j'ai senti un mieux en moi.
Je ne suis pas croyante chrétienne... alors au lieu de lire "Dieu", je lis "divin" ou "force de vie", etc...
Mais les principes restent les mêmes. Les religions monothéistes ont le même moule de fabrication originel !


Je crois qu'il manque du sens à tout ce qu'on vit. Et c'est sans doute dans ce besoin de sens que les religions s'engouffrent.
Pour ma part, je crois que si sens il y a... il ne m'est pas accessible. On sait trop peu de choses sur le cosmos pour même percevoir l'étendue de notre ignorance. Alors trouver du sens dans ce qu'on ne peux même pas appréhender, c'est un peu mal barré ! Ca n'a pas de sens quoi ! ;-)

Mais du coup, je me dis que c'est sans doute à nous de mettre un sens à ce qu'on vit... et surtout d'y croire. Nul besoin de connaissance réelle, de savoir, pour croire. Juste une foi en nous... peut-être.

4 commentaires:

  1. Il y a du sens à notre existence. Celui que l'on découvrira sur le chemin de notre humanisation personnelle. L'important est la recherche du sens de MA vie, pas forcément la recherche du sens de LA vie.... cette dernière proposition amenant toujours à une sorte d'embrigadement de ce qu'il faudrait ou de ce qu'il ne faudrait pas …
    C'est là, il me semble, l'immense limite des religions. Prétendre à LA vérité…
    comme tu dis : mettre du sens à ce que l'on vit, une sorte de sens profond que l'on ira cueillir au fond de soi-même.
    Et en effet, cela commence par la foi en soi. Sa recherche en tout cas…
    Pour ma part, la foi en moi a toujours fonctionné en parallèle avec une recherche spirituelle des profondeurs.

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  2. Pour moi, le sens de LA vie est plus du domaine des sciences... parce qu'il faut comprendre un peu le "comment" pour avoir un commencement de vague idée du "pourquoi", me semble-t-il...
    Et le sens globale est sans doute à la fois dans le "spirituel" et dans le "physique".

    Donc comme on ne peut pas connaitre le "comment", je crois qu'il vaut mieux se pencher sur notre "pourquoi" personnel.
    Mais je le vois un peu comme un "pourquoi choisissons nous de (continuer à) vivre"... si on ne veut pas (ou peut pas) vivre comme l'animal qui se contente de vivre sans se poser de question.

    Est-ce que l'utilité de l'humain serait de pouvoir faire des choix ?

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    1. La science actuelle en particulier le développement des neurosciences, fixe à environ 200 000 ans avant JC, l'apparition dans le cerveau humain de la capacité de décider, donc de faire des choix. ( C'est-à-dire l'Homo sapiens = l'homme qui sait).
      cet homme-là cohabite avec Neandertal ( qui était physiquement plus fort, et avait le cerveau moins développé).
      , nous", nous appartenons à la variante : Homo sapiens sapiens ( l'homme qui sait qu'il sait), parce que nous avons développé notre néocortex. où se réalisent nos activités mentales : langage, conscience, pensée, raisonnement, imagination, projet, délibération, décision, plannification ...
      est-ce que c'est mieux comme ça ?
      Est-ce que l'animal qui satisfait ses besoins primaires, c'est-à-dire assez globalement : Trouver de la nourriture et se reproduire, est une situation plus enviable ?
      pour ma part je préfère mon cerveau plus « plastique », c'est-à-dire capable de s'adapter en permanence à des situations les plus diversifiées et de trouver comment y répondre, D'abord pour sa survie, puis pour son développement, puis pour tout ce qui touche à ce que l'on peut appeler son humanisation et sa spiritualité.

      Alors, d'accord… c'est pas facile et même compliqué…
      mais si on veut connaître un peu la joie et peut-être le bonheur… plutôt que le seul plaisir de satisfactions primaires… moi je suis plutôt intéressé par le truc !
      ;-)

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    2. Sauf que je ne pense pas que le bonheur passe par l'intelligence ! Ca se saurait. Je ne serais même pas loin de dire que c'est l'inverse (mais ce serait élitiste, donc je ne le dis pas).

      D'autre part, on préfère notre intellect parce qu'on ne peut pas être "autre" que ce qu'on est. Comment dire, je préfèrerais être un chat? On ne sait même ce que c'est que d'être un chat !
      Mais si on n'était pas "sapiens sapiens", on en n'aurait nullement envie non plus.
      Cela dit, comme dit Épicure, il vaut mieux désirer ce qu'on a ! ;-)

      Ce que je voulais dire par ma question, c'est que l'homme "essaye" une forme d'intelligence mais rien ne dit que ce ne sera pas une des "erreurs" de l'évolution qui se terminera par une extinction... ;-)

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