dimanche 26 mars 2017

Au commencement...



Il est bien évident que je ne peux pas parler à cœur ouvert à mon entourage.
Comment dire à quelqu’un que vous connaissez, que vous avez juste envie de mourir et que le matin en vous réveillant, vous vous demandez ce que vous foutez là ?
C’est ingérable pour quelqu’un qui a des sentiments pour vous... ou qui est sensé (parce que je ne suis pas dans la tête des gens pour savoir ce qu’ils pensent).

Pourtant, si je ne peux parler qu’en minimisant ou en tournant autour du pot... je fais comment pour être la plus sincère possible ?
Je sais que parfois, je parle ou écrit de façon un peu brutale. Je crois être assez lucide et sincère, et j’ai tendance à appeler un chat.. un « chat ».
Mais je vois bien que ça fait peur.

Ce n’est pas la première fois que j’écris dans un blog parce que je n’ai personne à qui parler. Mais j’ai eu une longue période où je ne pouvais plus écrire. Et je ne sais d’ailleurs pas si ça durera. Et si ça me servira vraiment.
Mais quelque chose me pousse à quand même essayer de « faire quelque » chose pour vivre mieux.
C’est dur de souffrir... tout le temps.
Et même si la mort me parait douce, il semble que la vie me retienne...

Je ne sais pas exactement ce qui se passe en moi. Je ne sais pas pourquoi je souffre.
Je n’arrive même pas à savoir « combien » je souffre.
Parfois, je me dis que je m’écoute trop et que je suis faible. Alors je culpabilise d’être si « bonne à rien ». Je me dis aussi que je m’observe trop et que j’accentue ma dépression en lui donnant trop d’importance. Peut-être même que je m’y complais. Je me dis que beaucoup d’autre personnes souffrent bien plus que moi et qu’ils ne pleurnichent pas, eux !

Mais pourquoi je me plaindrais ? Pour qu’on voit que je souffre ? Pour qu’on s’occupe de moi ?
Ben depuis que je suis petite... je vois bien que ça ne fonctionne pas, et je n’ai pas l’impression d’être totalement crétine.
Je pense qu’au contraire, la dépression m’isole plus efficacement que tout mauvais caractère.
Je ne sais pas conserver le lien avec les gens. Il faudrait que ce soit eux qui viennent continuellement à moi. Et on se lasse, ce que je comprends tout à fait. Je n’ai aucune amertume envers qui que ce soit. C’est quand les gens sont gentils et attentionnés que ça me surprend.

Et puis maintenant, le relationnel me parait trop compliqué pour moi. Je préfère la solitude même si elle me fait souffrir aussi. Je crois que je choisis le moindre des maux. Ou plutôt le moins énergivore. Parce que mine de rien, je ne me sens pas l’énergie de grand-chose.

L’énergie est sans doute ce qui me fait le plus défaut.

Mais si j’éprouve peu de « plaisir » dans ma vie de tous les jours, je reconnais que certaines choses me font « du bien ». Et « penser » en fait partie.

Alors faire ma petite philosophie, m’aide à trouver un intérêt à vivre.


2 commentaires:

  1. Ce nouveau blog semble être une forme de renaissance ?…
    Je le découvre suite à votre commentaire chez moi.
    Et pour ma part je trouverai de l'intérêt à venir lire ici votre « petite philosophie »…

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