lundi 16 mars 2020

9h

Je me sens différente et j’en ai pris conscience hier soir.
Ca fait quelques jours que quelque chose en moi change. Mais je ne sais pas bien quoi et depuis quand.
Quand je suis allée voir le gynéco, vendredi, j’ai vaguement pleuré en sortant. Mais bien moins que le vendredi d’avant, en sortant de chez le psy.
Entre les deux RV, je crois que quelque chose s’est enclenché.
Ce que je me dis depuis hier soir, c’est que la prise de conscience de ce qu’implique le Covid, a réveillé quelque chose d’instinctif. Comme un instinct de survie qui se réveille. Je m’inquiète pour mon Père & Co…
Depuis, la fermeture des écoles, des magasins et des lieux de rassemblement, donne une réalité nouvelle à la menace.
Ce n’est pas seulement de la maladie, dont on peut avoir peur aujourd’hui.
Et le confinement implique de prendre des décisions pour savoir comment gérer la pénurie à venir et où passer ce confinement.
Est-ce que je redescends pour voir ma fille ou est-ce que je reste chez mon père ? Est-ce que je vais en clinique ou non. Est-ce que je pourrai revenir chez papa comme je veux, par la suite ?
Et de la même façon que j’ai peur de le perdre, je tiens à passer du temps avec lui dans le risque qui apparait aujourd’hui.

13h30

Je reviens de mon RV avec Dally. J’ai été tellement différente de la dernière fois qu’il a confirmé son idée de « trouble de l’humeur ». Aujourd’hui, j’étais normale pour lui. Et je confirme. Je suis bien plus proche de ma normale que je ne l’ai été depuis ces 9 derniers mois ! D’ailleurs, j’ai plus d’énergie dans mon travail au jardin (c’est un bon repère).
Du coup, il m’a donné un régulateur de l’humeur.
Autant, la première fois, son attitude m’avais fait du bien, autant là, même si je l’apprécie, j’ai de nouveau l’impression que c’est un psy comme les autres. Sans doute parce que j’avais moins besoin de « présence ». Mais je vais rester ouverte aux propositions.
Cela dit, je me suis rendu compte en rentrant que j’ai déjà pris le médoc qu’il m’a donné, quand j’étais à la clinique. Du coup, il y a peu de chance que ça fonctionne.
Il a dit que je sentirai vite la différence, alors on verra bien.
Après, prendre un médoc quand je vais bien, rend un peu plus compliqué de savoir s’il est efficace.


1 commentaire:

  1. C'est bien tardivement que je vois que tu as repris l'écriture sur ce blog.
    Donc je te fais un petit signe ! Et je m'en vais lire les dernières entrées.

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