J’ai déjà réfléchi par le passé, au problème de ce que
représente la dépression dans mon identité personnelle.
Hier, en écoutant Ady me parler de son alcoolisme, j’y ai
repensé. Il me disait qu’il avait du mal à se détacher de l’alcool parce qu’il
fait partie de ce qu’il « est ». Il s’est construit avec (puisqu’il a
commencé jeune) et ça l’a aidé à se construire seul (n’ayant aucun soutien). Il
décrivait ça comme s’il fallait qu’il mette l’alcool dans une boite et qu’il se
dise que ça, maintenant, c’est du passé.
J’ai évidemment fait le parallèle avec la dépression qui
est en soi, une fuite et qui d’une certaine façon, m’a aidé à supporter ma
solitude extrême.
Aujourd’hui, je sens bien que j’ai du mal à me détacher
de la dépression qui est devenue « confortable ». Il m’est très
difficile aujourd’hui de m’imaginer sans elle… alors que je sens au fond de
moi, beaucoup de force et d’énergie enfermées et donc non disponibles.
Je me sens enfermée, presque compressée…
Mais il me vient quelques pistes de recherche dans ce que
j’entends, lis ou expérimente.
• l’autodiscipline ou me gérer seule… ce que je fais
depuis une trentaine d’années. Ca marche tant que je n’ai pas de grosses
difficultés à gérer, comme la solitude post-cancer, l’adoption, la perte d’une
mère et d’un chat (oui, je sais le dernier parait dérisoire, mais c’est loin d’être
le cas en ce qui me concerne).
• lâcher prise sur une hypersensibilité qui m’a poussée à
me blinder et me réfugier souvent dans une indifférence fabriquée ou subie.
J’ai d’ailleurs souvent été énervée par les gens
hypersensibles qui l’exprimaient. Et je sais parfaitement que ce qui énerve,
touche quelque chose que nous n’acceptons pas de nous-mêmes !
• L’ « exaltation » et parfois le « plaisir
intense » des recherches et surtout de la compréhension du monde ou de l’humain,
des autres et de moi. Je crois que je me suis ennuyée dans ma vie
intellectuelle, comme c’est difficilement imaginable ! Probablement trop
seule pour avoir les échanges qui auraient pu me « nourrir ».
• La transe chamanique (qui m’interpelle depuis un
moment, par ce que j’ai écouté et lu de Corine Sombrun, dans la première moitié
de 2017)
• La pratique du sport… mais je manque fort de motivation !
• Par les douleurs qui me viennent actuellement, la
fibromyalgie ou le même principe ?
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