Petit passage dans le bureau du psychiatre… Il me demande
quels projets je fais pour la sortie de la clinique. Ah ben oui… ça, c’est une
bonne question, *même que je suis vachement contente qu’il me l’ait posée* !!!!
Alors… je n’en ai pas. Aucun. Parce que je ne sais pas ce
que l’avenir va être. J’attends les résultats de ma demande de l’AAH (que je n’ose
même pas espérer obtenir »). J’ai fait la demande d’EHPAD et de tutelle pour
maman. Je pense ne pas rester à Carca, à long terme…
J’aimerais me rapprocher de mon père parce qu’avec ce qui
est arrivé à maman, j’ai envie de profiter de sa présence avant que…
Mais parler de projet…
Il m’a répondu qu’il ne me lâcherait pas comme ça… Ca m’a
fait sourire jaune, « Ben vous risquez de me garder quelques mois » -
« Alors ça prendra quelques mois »…
Je lui ai expliqué comment je suis….
J’ai l’impression de ne pas mériter d’être là. Qu’être en
clinique me demande l’effort de ne pas penser que j’abuse de la situation et
que je prends la place de quelqu’un qui en a plus besoin que moi.
Il a l’air de réfléchir et m’a dit que j’avais ma place
ici. Il avait l’air de souffrir pour moi… ou avec moi…
La vérité que je ne lui ai pas (encore) dite, c’est que j’ai
honte et que je pense que je devrais me « remuer », et « m’en
sortir », alors que je ne m’en sens pas capable et surtout que je n’en ai
pas la motivation, pas la moindre envie… que je ne trouve pas le moindre sens à
ma vie et même … pas le moindre sens au fait de vivre.
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